Couverture rapport Booz

Grace : cahier de recherche autour d’un rapport sur le déménagement du Cnes à Toulouse

Le plasticien Benoît Géhanne, l’auteur Éric Pessan, et la géographe Isabelle Sourbès-Verger, membres du Groupe de recherches artistiques et culturelles sur l’Espace (Grace), dissèquent un rapport commandé par le Cnes dans la perspective du déplacement de certains services de l’Île-de-France vers la région toulousaine.
À partir des corpus d’archives constitués par les équipes de l’Observatoire de l’Espace, Benoît Géhanne, Éric Pessan et Isabelle Sourbès-Verger ont étudié, en 2020-2021, le transfert des activités spatiales du centre de Brétigny-sur-Orge, situé en Île-de-France, vers la région toulousaine dans les années 1960-1970. Ils se sont notamment intéressés au déploiement de ces activités via un réseau d’infrastructures et d’acteurs spatiaux qui relie le site de Toulouse, centre des opérations, à d’autres territoires plus ou moins éloignés tels que la région parisienne, la Guyane ou encore les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dans lesquels les projets spatiaux sont mis en œuvre. L’un des sujets prégnants qui a habité le groupe au cours de cette recherche est celui de la réticence du personnel du CNES face au projet de déménagement à Toulouse. Cette question à hauteur d’homme, qui s’inscrit dans un contexte politique marqué par la décentralisation, a fait l’objet de plusieurs protocoles de travail. À travers l’appropriation de documents d’archives méconnus, et en convoquant les outils de la recherche en sciences humaines, de la littérature et des arts plastiques, le groupe a développé de nouvelles méthodologies de création et de réflexion, dont un exemple est présenté dans le cahier ci-dessous, consacré à un document au rôle singulier dans le processus de décentralisation.

>> Consulter le cahier de recherche <<

Le Grace est un programme de recherche conduit par l’Observatoire de l’Espace de 2018 à 2021. Ce protocole d’expérimentation autant que programme de long cours s’attache à l’étude pluridisciplinaire des infrastructures dont la trace protéiforme – bâtiments et projets qu’ils ont abrités, mais aussi design, géopolitique, relations territoriales locales ou encore sociologie du travail – constitue l’une des empreintes de l’aventure spatiale sur Terre. Trois groupes ont travaillé sur les territoires et infrastructures spatiales françaises, la base spatiale d’Hammaguir, le Centre spatial guyanais et le Centre spatial toulousain.