Visuel de Dissipation

Dissipation : une exposition dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2019

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2019, l’Observatoire de l’Espace a présenté l’exposition Dissipation. À la croisée des archives et de la création contemporaine, celle-ci s’intéressait aux prémices de l’histoire spatiale française, dans l’après-guerre.
Pensée sous la forme d’une déambulation à travers différentes évocations d’anciennes infrastructures spatiales situées en Normandie et en Algérie, l’exposition proposait aux visiteurs de découvrir les commencements de l’épopée spatiale française sous un angle original, celui du rapport des activités spatiales au territoire.

Un parcours dans les archives des activités spatiales françaises
L’exposition invitait tout d’abord les visiteurs à déambuler au sein d’un regroupement de pièces techniques et de documents d’archive datant des années 1940 au début des années 1960. Têtes de fusée, cartes géographiques, albums photographiques, plans architecturaux, ou encore documents déclassifiés invitaient à naviguer d’un site spatial à un autre au travers de leurs fétiches, de leurs représentations ou encore par leur repérage cartographique. Il était ainsi possible d’appréhender les particularités de ces architectures spatiales ou de découvrir les figures méconnues qui ont marqué cette période.


Vue de l’exposition Dissipation © CNES / Perrine Gamot

Une approche artistique et culturelle de l’aventure spatiale
En parallèle à cette introduction historique, l’exposition présentait les créations et analyses des membres du Groupe de Recherches Artistiques et Culturelles sur l’Espace (GRACE) qui se sont confrontés à cette histoire. Ainsi, le paysage de sculptures d’Elise Parré, la traversée sonore de l’auteur Michel Beretti et les méditations sociologiques de Jérôme Lamy ont offert une perception contemporaine des infrastructures constitutives de l’épopée spatiale française au sortir de la Seconde Guerre mondiale.


Vue de l’exposition Dissipation © CNES / Perrine Gamot

Une œuvre vidéo produite pour l’exposition
Dissipation présentait aussi Hammaguir (fragment spatial), un film d’artiste réalisé par Alexander Larson et Julie Bellard dans le cadre d’un partenariat avec l'Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD). Inspirée de films institutionnels sur les infrastructures spatiales, eux aussi diffusés dans l’exposition, cette œuvre de fiction donnait à voir le rapport personnel d’un habitant à son territoire. Le public était ainsi invité à redécouvrir ces sites en dehors du caractère exceptionnel et scientifique du lieu qui leur est communément associé. Hammaguir (fragment spatial) a intégré la collection de l’Observatoire de l’Espace, en dépôt aux Abattoirs – Musée, Frac Occitanie Toulouse et peut être empruntée pour des expositions.


Le public découvrant les archives audiovisuelles de l’ECPAD ayant inspiré l’œuvre
d’Alexander Larson et Julie Bellard lors de l’exposition Dissipation © CNES / Perrine Gamot


Partenaires
Cette exposition a été réalisée avec le soutien de la CASDEN – Banque populaire et de la Fondation Daniel et Nina Carasso, et en partenariat avec l'Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD). Ses partenaires médias étaient Artension, Arts Hebdo Médias, Art Press, Libération, et La Recherche.

Publication



Les archives présentées dans l’exposition et les recherches conduites par Michel Beretti, Jérôme Lamy et Élise Parré ont fait l’objet d’une publication aux éditions de l’Observatoire de l’Espace en 2020. La base spatiale d’Hammaguir est le premier volume d’une série de trois ouvrages consacrés aux infrastructures spatiales françaises et à leur impact sur les territoires.