Karin Serres explore régulièrement notre rapport à l’Espace sous des angles inattendus et a publié plusieurs textes qui en témoignent dans la revue de création
Espace(s). Elle imagine par exemple dans
Nuage citron la rencontre d’une femme avec une entité étrange et brumeuse (
Espace(s) n°10) ou, dans
Quelques instants sans gravité, la découverte par une personne ordinaire de sa capacité extraordinaire à déjouer les règles de la pesanteur
(Espace(s) n°12).
Nager dans la nuit se présentera comme l’entrelacement de trois parcours de femmes, dont celle d’une astronaute. À travers ce personnage, Karin Serres s’empare des thèmes de l’exploration spatiale au féminin et de la recherche d’autres formes du vivant dans l’Espace, ainsi que des relations qui peuvent s’établir entre humains et non humains. Le propos de cette résidence sera d’étayer la fiction que développe l’autrice par les apports documentaires de l’Observatoire de l’Espace et la mise en relation avec des spécialistes des différents domaines abordés, l’ingénierie des voyages spatiaux d’une part et l’exobiologie d’autre part.
Ce processus d’écriture et de recherche sera retranscrit au fil de la résidence de Karin Serres par la publication d’un journal sur le site
remue.net et la réalisation d’un « cahier de recherche » destiné à être publié dans la revue
Espace(s). Tout au long de l’année 2021-2022, l’autrice animera des ateliers d’écriture avec les élèves du lycée Lavoisier (Paris 5e) au cours desquels elle abordera les sujets qui traversent son roman, en particulier notre relation aux non humains. Karin Serres est autrice, dramaturge et metteuse en scène. Son écriture interroge la place laissée à la nature et à l’invisible dans le monde moderne. Elle a notamment publié
Monde sans oiseaux (Stock, 2013) et
Happa no ko (Le Rouergue, 2018).
Cette résidence d’écriture est une action financée par la Région Île-de-France.