Adrien Degioanni © R. Garcia

L’artiste Adrien Degioanni est lauréat de la résidence de recherche hors les murs 2023

L’Observatoire de l’Espace accompagnera pendant un an Adrien Degioanni dans sa recherche artistique sur le silence de l’Espace et sa traduction en œuvres.
Le laboratoire culturel du Cnes soutient chaque année des projets de recherches artistiques liées à l’imaginaire spatial qui participent à une réflexion sur notre perception de l’Espace. Lauréat de l’appel à projets pour la résidence hors les murs 2023, Adrien Degioanni bénéficiera d’un temps de recherche d’un an pendant lequel il sera accompagné par l’équipe de l’Observatoire de l’Espace, à travers un soutien dans ses recherches documentaires, une mise en relation avec des acteurs du domaine spatial ou encore un accès donné à des sites scientifiques et techniques.

Sensible à une époque surchargée d’informations, régie par l’hyperaccessibilité et l’instantanéité, Adrien Degioanni mène une réflexion sur le silence et les lieux. Il perçoit l’absence de sons comme une des traces laissées dans l’environnement par un édifice. Il capte ainsi la rumeur latente, la résonnance propre d’un bâtiment déserté par la vie humaine. En recueillant ces vibrations, l’artiste transmet une expérience de l’absence, donne accès à ce qui nous échappe, à ce qui existe sans nous. Au sein du vide spatial, dont le silence absolu est une des caractéristiques, l’absence de son qui pourrait émaner d’une station spatiale déserte constitue un phénomène significatif qu’il souhaite explorer, d’abord conceptuellement puis, de manière plus expérimentale. Pendant cette année de recherche, l’artiste pourra questionner les possibilités techniques et les formes plastiques de son projet, intitulé Au seuil d’un absolu, tout en approfondissant sa réflexion sur le rôle du silence dans notre perception de l’Espace.

Le travail d’Adrien Degioanni est régulièrement exposé en France et en Belgique, au Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), au FRAC Grand-Large (Dunkerque), à BGW (Bruxelles), ou encore au CAPV (Lille). Il a reçu, en travail d’équipe, le 1er prix du jury du festival Place Au Son organisé par l’UNESCO en 2022. Il a notamment créé Les Vestiges du Vide (2021) et la pièce musicale Hypnagonaute (2022). En parallèle de ses recherches, Adrien Degioanni développe des créations sonores et musicales, ainsi que de la modélisation 3D, et collabore autour de projets d’artistes vidéastes et scéniques, comme pour Nuit Blanche Paris (2017) et l’exposition Tendencies (BOZAR, Bruxelles 2017). Il a cofondé en 2018 le collectif d’expositions Grande Surface. Il est diplômé de l’ESAPB en 2014 et de l’ISDAT de Toulouse en 2016.