Interpellé par les objets techniques qui sont récupérés au retour d'une mission spatiale et par la manière dont ils sont conservés et présentés, Charlie Boisson travaille à partir des formes et des matériaux de ces fragments qui ont traversé l'Espace.
Charlie Boisson réalise des sculptures inspirées par les objets marqués par leur voyage dans le milieu extra-terrestre et les met en scène dans une architecture qui emprunte à la fois aux mobiles et au théâtre d'objets. Les fragments de véhicules spatiaux sont régulièrement récupérés sur Terre comme les témoins d'un passage dans l'Espace et accèdent par ce voyage à un statut de fétiches. L'artiste conçoit ainsi une scénographie qui met en tension les objets et perturbe leur interprétation. Cette pièce sera présentée en septembre 2024, dans l'exposition collective Avec l'Espace, vol. 3.
Charlie Boisson assemble, à partir d'objets qu'il glane, fabrique ou transforme, des sculptures mises en scène parfois dans des images comme autant de créatures hybrides et intemporelles qui convoquent des savoir-faire tombés dans l'oubli et des pratiques tenues secrètes. Telles des « machines désirantes », elles soulèvent — sans gravité — des questions profondément existentielles, sociales, culturelles et cultuelles, qu'elles relèvent de la réalité ou du mythe. Charlie Boisson enseigne à l'École des Arts de la Sorbonne (Paris 1 Panthéon Sorbonne). Il a notamment exposé en 2021 Les moules à oublies à La Serre (Saint-Étienne) et à la chapelle du château des Rohan lors de la manifestation « L'Art dans les chapelles » (Pontivy), Au ciel, sous terre, par tous les trous à l'ahah (Paris) en 2019 ou encore La pantoufle invertie à la galerie Bikini (Lyon) en 2018.