L'artiste réalisera une œuvre autour de l’habitat spatial comme lieu de nos projections et de nos fantasmes sur l’espace extra-terrestre.
À l’heure où la question d’une vie humaine et prolongée dans l’Espace est régulièrement posée, Benoît Pype rompt avec les logiques d’adaptabilité terrestre qui guident l’élaboration de possibles habitats spatiaux. Dans cette création artistique, l’artiste joue sur les caractéristiques physiques des matériaux pour que se confondent l’intérieur et l’extérieur. À travers la fabrication de cet objet de transition entre les espaces, Benoît Pype adopte une position critique vis à vis nos utopies spatiales.
Cette œuvre sera montrée au public en mars 2025 à l’occasion d’une exposition collective produite par l’Observatoire de l’Espace du Cnes et rejoindra ensuite la collection de l’Observatoire de l’Espace, déposée aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.
Benoît Pype s’applique à capter les manifestations quasi-imperceptibles des changements d’état de la matière en portant une attention toute particulière sur le familier, l’anodin. Successivement présenté pour la première session de Modules du Palais Tokyo à Paris en 2012, et l’année suivante à la 12e Biennale de Lyon, Benoît Pype est nominé en 2014 pour le prix Emerige et le programme Audi Talent Awards. Nos modes de vie actuels soumis au culte de l’accélération et de l’instantanéité alimentent un certain nombre de questions. L’engagement de Benoît Pype se déploie à cet endroit et s’appuie sur une revalorisation du temps. Lauréat 2015 du prix Fondation François Schneider, Benoît Pype est docteur « Sciences, Arts, Création, Recherche » de l’Université Paris Sciences et Lettres, et a mené sa thèse à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, en coopération avec l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de Paris.