Nathalie Talec poursuit, dans le cadre de cette résidence de création, son travail sur la notion de refuge qu’elle aborde depuis les années 1980 dans des performances et des œuvres qui traitent des lieux d’isolement et qu’elle réinterprète au contact de l’univers spatial. La technique du collage qui combine découpe, dessin et aquarelle, lui permet d’inventer à partir d’images d’archives et d’inventions pionnières, des formes d’habitat destinées à la vie d’un être spatial. L’ensemble présentera autant d’hypothèses d’habitats sans pesanteur, susceptibles de générer des récits émotionnels, des formes de vie – réelles ou fictionnelles – et de jouer des anachronismes. L’artiste déploiera ainsi avec le projet
Gimme shelter un inventaire de formes, de situations, de prototypes et de postures imaginaires où le corps « sans gravité » aura à survivre à des expériences d’habitabilité improbables et à trouver de nouvelles formes d’adaptabilité au froid, à la chaleur, au vide, à l’impesanteur et à la temporalité. Cette œuvre sera montrée au public en mars 2025 à l’occasion d’une exposition collective produite par l’Observatoire de l’Espace du Cnes et rejoindra ensuite la collection de l’Observatoire de l’Espace, déposée aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.
Nathalie Talec a construit sa pratique artistique autour de questions humanistes et d’expériences pionnières, émancipées et fondatrices d’explorateurs comme Paul-Émile Victor ou Alexandra David Néel, de scientifiques comme Jean Malaurie ou encore d’architectes comme Charlotte Perriand, Jean Prouvé ou Le Corbusier. Ses œuvres entretiennent une relation privilégiée aux personnages, qu’ils soient réels ou fictifs, relevant du portrait ou de l’autoportraits, aux formes habitables, fixes ou nomades et aux signes induisant un rapport constant à l’humanisme, à l’exploration, à la nature et au voyage. Nathalie Talec s’appuie sur le principe et la technique du collage qui l’amènent à s’égarer sur des pistes inédites et parfois paradoxales. Par ces assemblages et ces accumulations d’images, l’artiste fait naitre l’idée d’une parodie héroïque sans grandeur, qui comporte, comme toute exploration son lot de réussites et d’échecs. En 2008, le MAC/VAL de Vitry-sur-Seine lui consacrait une rétrospective. En 2024, elle a participé aux expositions
Nous qui aimons le monde au PARRCC de Labenne, Remix,
Les aliénés du mobilier national à la Villa Noailles de Hyères et
MERVEILLES ! à la Cité de la Céramique de Sèvres.
Site internet de l’artiste :
www.nathalietalec.com