Arthur Desmoulin

Arthur Desmoulin est lauréat de l’appel à projets de création en impesanteur sur le thème de l’indicible

Arthur Desmoulin a mis en place un dispositif qui lui permettra de façonner des sculptures qui témoigneront, au-delà du langage, de l’influence de la micropesanteur sur la matière.
Avec le projet Indicibles corps, Arthur Desmoulin prend acte de l’échec des mots à décrire l’expérience de l’impesanteur et propose de saisir les manifestations de cet état dans la matière elle-même. L’artiste abandonne toute ambition de description par la représentation au profit d’une expérience dynamique et corporelle. À bord de l’Airbus zero-g, l’artiste répartira sur une structure en métal rigide un ensemble de prototypes en latex dont il observera, à l’aide de plusieurs caméras, les transformations en impesanteur. L’artiste réalisera ensuite un ensemble de sculptures en céramique qu’il mettra en scène sur un portique en métal afin de fixer dans la matière les mouvements dynamiques adoptés en impesanteur par ces corps amorphes. L’œuvre finale, immobile, rendra perceptible la fluidité entre les états et les métamorphoses possibles de l’amorphe vers l’organique.

Arthur Desmoulin, artiste plasticien, poursuit ses études aux Beaux-Arts de Paris depuis 2021. Formé dans les ateliers de sculpture d’Anne Rochette, Laurent Esquerré et Isabelle Cornaro, il développe une pratique pluridisciplinaire qui s’articule autour de sculptures et d’installations. Tel un compositeur ou un assembleur, Arthur mobilise une diversité de matériaux — céramique, plâtre, polymères, acier …— pour façonner des œuvres en résonance avec leur environnement. Fragmentées et composites, ses créations interrogent les notions d’identité, de transformation et les interactions entre les dimensions humaines, organiques, mécaniques et architecturales. Son travail révèle un regard attentif sur les relations qui unissent les individus à leur environnement, qu’il s’agisse d’espaces naturels, architecturaux ou sociaux. Ces observations, nées d’une réflexion sur la coexistence et les tensions entre humains et structures, prennent vie dans des œuvres qui oscillent entre le tangible et l’imaginaire.